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Congrès 2011 de la Confédération paysanne/Interview de Philippe Collin, porte-parole (5ème partie) Porter ses idées et les défendre à Bruxelles et au G20

La confédération paysanne a choisi Lille pour tenir son prochain congrès électif le 14avril 2011. La nouvelle équipe conduira le syndicat aux élections Chambre d’agriculture de 2013 et elle défendra son projet Pac de l’après 2013 ainsi que ses positions à l’occasion du G20 agricole. Philippe Collin, porte parole est prêt pour repartir pour un nouveau mandat de 2 ans. L’interview accordée à Terre-net Média s’est déroulée en deux temps : trois séquences vidéo, deux articles écrits.

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Philippe Collin, porte parole de la CP (© Terre-net Média)

Voici les réponses aux questions posées pour couvrir la cinquième séquence de l’interview accordée par Philippe Collin.

Terre-net Média : A Bruxelles, La CP est-elle prête à s’associer avec d’autres organisations et avec le gouvernement pour que la France parle d’une seule voix à Bruxelles ?

Philippe Collin : La voix de qui ? de ceux qui veulent liquider les paysans pour que ceux qui restent soient plus compétitifs ? ou ceux qui prônent une agriculture qui met les paysans au centre des préoccupations. L'approche exclusivement « économiciste » des ministres et de leurs relais est un signe de mépris envoyé aux paysans. Les paysans ne souffrent pas d'une « moindre compétitivité », mais des politiques d'ouverture des marchés et de la déréglementation en œuvre depuis 25 ans

T.N.M. : Quels moyens et quels réseaux d’influence disposez-vous pour porter vos idées à Bruxelles?

P.C. : Nous sommes très présents à Bruxelles via Ecvc, la coordination européenne Via Campesina. Nous participons activement au processus de concertation de consultation, nous faisons à Bruxelles un travail efficace, nous rencontrons les décideurs politiques les plus importants. Mais nous ne nous faisons pas d’illusions, nous sommes souvent écoutés, rarement entendus.

T.N.M. : Le Parlement européen aura des rôles majeurs dans le process décisionnel de la réforme de la Pac. Y avez-vous des relais efficaces?

P.C. : Oui, le parlement se saisi des questions agricoles parce qu'il en a la possibilité maintenant, ce qui est une nouveauté salutaire. Il était temps que les représentants des citoyens soient partie prenante de la définition et de la mise en œuvre des politiques agricoles et rurales, politiques qui ont beaucoup de conséquences sur l’environnement, l’aménagement du territoire, l’alimentation et la santé. Il était temps que ces politiques ne soient plus l’œuvre des seuls lobbies dominants de l’agriculture industrielle.

T.N.M. : Mais au final, vous savez bien que c’est le lieu de consensus par excellence?

P.C. : Oui, mais nous pouvons assister y compris à des reconversions de défenseurs de la libéralisation qui maintenant dé (re?) couvrent la nécessité de mettre de la "régulation". Il nous reste à connaître ce que chacun met derrière ce mot…

T.N.M. : Quelle est la condition majeure pour qu’elle soit acceptable ? Ou la mesure rédhibitoire ?

P.C. : Il est absolument indispensable que l’hérésie des références historiques qui figent complètement le paysage agricole cesse.

T.N.M. : Et au G20, que préparez vous pour défendre vos idées agricoles ?

P.C. : Nos moyens d’actions sont le débat, la manifestation, le rassemblement de militants,.. Nous avons la ferme intention de faire entendre la voix des paysans à ceux qui prétendre gouverner le monde au nom d’intérêts financiers supérieurs. Nous seront présents le 22 juin à Paris.

Pour retrouver l’intégralité de l’interview de Philippe Collin, porte parole cliquer ici.

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